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Tags, bousculade, contusions et incendie chez un agriculteur

Des opposants au monde agricole s’en sont pris à un jeune agriculteur de Loire-Atlantique et à son exploitation.

Des opposants au monde agricole s’en sont pris à un jeune agriculteur de Loire-Atlantique, qui s’en sort avec des contusions. Restent aussi les tags et les engins incendiés dans son exploitation.

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Dans la nuit de dimanche à lundi, le jeune agriculteur, âgé d’une trentaine d’années, est réveillé vers minuit par des bruits dans son exploitation. Il pense d’abord à un voleur de gasoil ou de matériel agricole. Il sort de sa maison, devine deux ombres qui se déplacent, se dirige vers elles dans le but de les interrompre et de discuter. S’en suit une bousculade au cours de laquelle il se retrouve jeté par terre. Il se relève pour poursuivre ses assaillants en fuite et découvre alors que son pulvérisateur est en feu. Il stoppe sa poursuite pour appeler les pompiers. Le temps qu’ils arrivent, l’incendie s’est propagé à un hangar et à d’autres matériels qui y étaient abrités et ont eux aussi brûlé.

« Rien ne justifie une intrusion dans une exploitation »

« Nous sommes peinés et en colère, regrette Mickaël Trichet, président de la FNSEA44. Un spectacle comme ça, ça me fait mal aux tripes. Rien ne justifie une intrusion dans une exploitation. Nous le disons depuis longtemps : un jour, cela finira mal. Là, le jeune agriculteur s’en tire avec des contusions. Mais si sa tête avait heurté une pierre quand il est tombé ? »

En venant, les gendarmes ont également repéré d’autres tags sur la route qui mène à l’exploitation. L’un cite Monsanto, un autre parle de « ferme-usine », quand l’exploitation visée est en agriculture raisonnée… Quant à ceux laissés sur les murs de l’exploitation, un premier indique : « Premier avertissement ». Et un second, interrompu par l’arrivée de l’occupant des lieux : « On va revenir ».

« On ne fait pas ce métier pour se faire taguer ou agresser, insiste Mickaël Trichet. Des gens qui entrent sur nos exploitations, qui salissent notre métier, qui nous salissent nous, qui bouleversent nos familles, ce n’est pas supportable. » Lui-même a été victime, il y a trois ans, d’antispécistes qui avaient également tagué son exploitation. « C’était en septembre. J’y pense encore aujourd’hui… »

« Les enquêtes débutent, la justice passera »

Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, a réagi sur son compte X, anciennement Twitter, au communiqué de presse de la FNSEA 44 concernant cette agression. « Face à l’inacceptable, je tiens à exprimer ma solidarité totale à ce jeune et à sa famille attaqués. Les enquêtes débutent, la justice passera. Et l’État sera aux côtés de ceux qui, parce qu’ils nous nourrissent, parce qu’ils subissent tous les jours l’ignorance, la lâcheté et l’intolérance des temps et d’une minorité, sont victimes d’agressions. »

Les agressions se sont multipliées ces dernières années en Loire-Atlantique, de la part d’antispécistes ou d’activistes écologistes. Ils s’en sont pris à des exploitations et aussi à des installations de chasseurs. En juin dernier au sud de Nantes, la maison des maraîchers et une exploitation maraîchère ont subi également un saccage lors du passage de manifestants écologistes. Pour l’agression du week-end dernier, une enquête de gendarmerie est en cours. « J’espère qu’ils pourront appréhender les auteurs. Ça ne peut pas durer. »

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